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Contrôle microbiologique

Comment réaliser un prélèvement d’EDCH pour une analyse microbiologique ?

Le prélèvement d’eau constitue la première étape pour assurer une analyse bactériologique réussie et fiable. Il conditionne les résultats et l’interprétation qui en sera donnée. L’échantillon doit être représentatif de l’eau du réseau à un instant donné. Pour cela, il est nécessaire de respecter plusieurs étapes clés.

 

La description des étapes ci-dessous s’appuie sur les recommandations COFRAC.

Attention ! Le flambage ne doit être effectué que si le matériau est compatible. Si la désinfection du point de prélèvement n’est pas possible, il est indispensable d’effectuer une purge d’au moins 1 minute avant de réaliser le prélèvement.

 

Quel flacon utiliser ?

Pour réaliser une analyse bactériologique, il est indispensable d’utiliser un flacon de prélèvement stérile. Dans le cas d’un réseau d’eau chloré ou utilisant des agents oxydants pour la désinfection du réseau, on distingue deux cas :

  •       Vous réalisez l’analyse immédiatement après le prélèvement :

Le prélèvement peut être réalisé dans n’importe quel type de flacon stérile. Dans le kit d’ATP-métrie DENDRIDIAG, nous fournissons des pots de prélèvement stériles.

  •       Vous réalisez l’analyse plus d’une heure après le prélèvement :

Si vous réalisez une campagne de prélèvement et analysez les échantillons qu’ultérieurement, le prélèvement doit se faire dans un flacon stérile contenant du thiosulfate de sodium. Ce contenant ne doit jamais être rincé au préalable. Le thiosulfate de sodium neutralise l’action des biocides oxydants, c’est-à-dire qu’il stoppe leur effet désinfectant. Ainsi l’échantillon d’eau reste représentatif du réseau avec sa charge microbiologique au moment du prélèvement. La conservation et le transport de l’échantillon doit être réfrigéré et ne pas dépasser 18h.

Si vous utilisez une désinfection UV, il est conseillé de laisser le prélèvement se stabiliser 2h avant de l’analyser pour voir l’effet optimal.

Si vous souhaitez comparer l’ATP-métrie à d’autres méthodes d’analyses, le prélèvement doit être réalisé dans le même type de flacon et dans les mêmes conditions. Il sera ensuite divisé entre les différentes analyses. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez cet article

Pour une remise en service optimale de vos réseaux d’eau chaude sanitaire

Après une période d’arrêt ou de faible utilisation, de nombreuses actions sont à entreprendre pour remettre en service les bâtiments. 
Une organisation méthodique est indispensable pour mener à bien un redémarrage optimal.
Mais quelles sont les bonnes mesures à adopter ?

La DGS, les ARS ainsi que l’INRS préconisent un ensemble de recommandations pour guider les exploitants de réseaux d’eau et accroître leur vigilance vis-à-vis du risque microbiologique. Les opérations préconisées portent principalement sur la prévention du risque légionellose dans les eaux chaudes sanitaires.

Recommandations de la DGS, à réaliser dans les 15 jours avant l’ouverture :

 

  • Remettre le réseau en eau si celui-ci a été vidangé pendant la période d’arrêt ou procéder à une purge complète s’il est resté en eau.

Notre conseil : un circuit en acier galvanisé peut être vidangé mais ne doit pas être maintenu en l’état sous peine de corrosion prématurée. L’exploitant programmera un remplissage immédiat.

  • Monter la consigne de température de production de l’eau chaude sanitaire à 60-70°C, en l’absence d’usager dans l’établissement.

Notre conseil : la corrosion du zinc augmente avec la température. Les conduites en acier galvanisé ne doivent pas être soumises à des températures supérieures à 60°C.

  • Procéder à l’écoulement de l’eau chaude à tous les points d’usages, y compris ceux les plus éloignés de la production, jusqu’à obtention de la température maximale au point d’usage, si possible 70°C.

Notre conseil : validez l’efficacité de la désinfection sur le terrain avec le kit d’ATP-métrie DENDRIDIAG, mesure en 2 min des bactéries.

  • Détartrer et désinfecter les éléments périphériques de la robinetterie (flexibles, pommeaux de douche, mousseurs…).

Notre conseil : n’oubliez pas les éléments de réseau situés en amont ! Organisez les opérations d’entretien en suivant le fil de l’eau : désinfection des adoucisseurs, nettoyage des filtres et autres éléments avant les points terminaux.

  • Ajuster la consigne de température de production de l’eau chaude sanitaire à sa consigne habituelle (elle est comprise entre 55°C et 60°C) et s’assurer que la température relevée au niveau collecteur de retour est supérieure à 50°C.
  • Vérifier l’efficacité de ces mesures par la réalisation d’une campagne de recherche des légionelles selon la stratégie d’échantillonnage mise en œuvre habituellement au titre de l’arrêté du 1er février 2010.

Notre conseil : valider l’efficacité des opérations avec la quantification de Legionella pneumophila par qPCR en 48h pour gagner en sérénité.

  • Poursuivre, jusqu’à ouverture et occupation des locaux, les écoulements réguliers de l’eau chaude au moins toutes les 48 h à tous les points d’usage pendant 5 minutes (ou jusqu’à stabilisation de la température), si possible de façon simultanée, jusqu’à l’occupation complète des locaux.

Notre conseil : utilisez un outil d’autocontrôle microbiologique pour anticiper les dérives pouvant conduire à un résultat positif en Legionella pneumophila.

Bien que principalement recherchées dans l’eau chaude sanitaire, les légionelles sont présentes dans les eaux froides. Lorsque les conditions sont favorables, la bactérie est capable de s’y multiplier de manière exponentielle. Un arrêt du réseau d’eau froide accroît d’autant plus le risque microbiologique. Par conséquent, il est important de tenir compte de l’introduction des légionelles via le réseau d’eau froide (eau d’appoint ou mitigeage). L’exploitant appliquera ainsi les règles d’entretien, de maintenance et de surveillance aussi sur le réseau EFS.

Conscient de l’étendue des actions à mettre en œuvre, GL BIOCONTROL accompagne les exploitants pour faciliter la réouverture et optimiser le redémarrage des installations d’eau chaude sanitaire.

Pour valider l’efficacité de vos opérations de redémarrage… 

L’ATP-métrie quantitative : une analyse des bactéries en moins de 2 minutes et directement sur le terrain.

  • Identifiez les zones de prolifération des bactéries de votre circuit.
  • Adaptez vos opérations suivant les résultats (maintenance conditionnelle).
  • Suivez et validez en temps réel vos actions (désinfection, nettoyage des filtres, purge…).
  • Programmez l’analyse réglementaire dès que la qualité d’eau est satisfaisante.

…et pour gagner en sérénité avant réouverture

La PCR quantitative : pour une analyse fiable de Legionella pneumophila en moins de 48h.

Quiz Legionella dans les TAR

Quizz le risque lié aux légionelles dans les tours aéroréfrigérantes

TESTEZ VOS CONNAISSANCES :

Le risque lié aux légionelles dans les tours aéroréfrigérantes

Vous pensez être incollable sur le risque lié aux légionelles dans les installations de refroidissement et son impact sur l’exploitation des tours de refroidissement ? Prenez quelques minutes pour tester en 10 questions vos connaissances sur ce sujet et parfaire votre maîtrise du risque « Legionella ». Et ce, de façon ludique !

1. Legionella pneumophila est :

2. La légionellose peut se contracter en :

3. Le nombre de cas de légionelloses déclarés en France en 2018 est d’environ :

4. Les bactéries Legionella se retrouvent dans :

5. Les textes réglementaires demandent aux exploitants la mise en place de traitements visant à limiter :

6. Suite à un résultat d’analyse réglementaire présentant une détection de Legionella pneumophila dans l’eau du circuit de refroidissement, je dois déclencher une action corrective à partir de quel seuil ?

7. Un nettoyage curatif réalisé à partir d’un produit biodispersant doit être immédiatement suivi :

8. La méthode par culture selon la norme NF T90-431 dénombre  :

9. Que doit contenir un plan de surveillance ?

10. Un indicateur de suivi microbiologique est obligatoire. Mais à quoi correspond-t-il ?

Comment réaliser une comparaison ATP-métrie / culture pertinente ?

L’ATP-métrie et la culture de bactérie sur milieu gélosé sont deux techniques totalement distinctes et donc difficiles à comparer. Alors que la culture mesure seulement les bactéries cultivables, c’est-à-dire celles capables de se multiplier sur un milieu donné, l’ATP-métrie mesure la quantité d’ATP présente dans un échantillon. Cette molécule est produite et présente chez toutes les bactéries vivantes.  Ainsi, l’ATP-métrie mesure l’ensemble des bactéries, qu’elles soient cultivables ou non-cultivables. 

Toutefois, lorsque l’on doit valider une nouvelle technique, il est normal de vouloir la comparer à la méthode utilisée classiquement. Pour éviter d’introduire des biais dans l’analyse des résultats, nous vous donnons quelques conseils à respecter.

Des conseils généraux, non limités à ces deux techniques

 

  • Être conscient de ce que chaque technologie mesure : l’ATP-métrie mesure l’ATP, et donc indirectement les bactéries totales, alors que la culture mesure uniquement les bactéries cultivables.
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  • Chaque technologie a ses limites. Pour remonter à la quantité de bactéries dans l’échantillon, l’ATP-métrie utilise une convention définie (1 pg ATP ≈ 1 000 bactéries). La culture quant à elle ne voit pas les VBNC (bactéries viables mais non cultivables). D’après la bibliographie, seules 0,01 à 1% des bactéries cultivent sur les HPC. De plus, la culture bactérienne est limitée par le choix du milieu de culture, la température et le temps d’incubation.
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  • Il est nécessaire de travailler sur de larges gammes de concentration, c’est-à-dire sur plusieurs LOG.
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  • Les mesures doivent être réalisées au minimum 3 fois pour avoir une valeur significative pour chaque méthode.
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  • Les échantillons doivent être traités de la même façon, quel que soit la méthode d’analyse. Une des erreurs les plus courantes que nous rencontrons est de conserver l’échantillon en bouteille de thiosulfate pour les analyses en culture et en pot rouge sans thiosulfate pour les analyses en ATP. Dans le premier cas, l’action des biocides sera bloquée tandis que dans le second, l’agent biocide continuera d’agir, éliminant la biomasse. La comparaison entre les deux méthodes est alors faussée. Il est donc nécessaire de réaliser les différentes analyses sur le même flacon de prélèvement. De même, si une dilution de l’échantillon est nécessaire, elle doit être réalisée dans de l’eau stérile ou dans du sérum physiologique pour les deux méthodes. Pour en savoir plus sur le prélèvement, consultez cet article.
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  • Dernier point et pas des moindres, il est nécessaire d’avoir un regard critique sur les résultats. Il faut être capable d’identifier un résultat semblant aberrant pour pouvoir l’écarter ou le confirmer.

Des conseils spécifiques à la comparaison ATP-métrie / Culture HPC

En plus de tous ces conseils, qui ne sont pas limités à la comparaison ATP-métrie / culture, quelques points sont inhérents à ces deux technologies :

  • Les milieux de culture liquides faussent les résultats ATP. En effet, on y retrouve une très grande quantité d’ATP libre et d’inhibiteurs notamment. Pour éviter ces biais, diluez les échantillons dans de l’eau ou rincer la membrane de filtration.
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  • Les pré-cultures ne sont pas représentatives de l’échantillon réel. Les bactéries sont préparées pour la culture et une plus grande proportion cultive sur les HPC. Il est important de valider la comparaison sur des échantillons réels à écosystème complexe.
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  • Même si l’ATP-métrie a un seuil de sensibilité très bas, elle ne peut pas voir la stérilité.

DES ARTICLES DISPONIBLES EN LIGNE

Plusieurs comparaisons ATP-métrie quantitative / culture ont été publiées ces dernières années :

Comment réduire les coûts de non-qualité en galvanoplastie ?

COMMENT REDUIRE LES COUTS DE NON-QUALITE EN GALVANOPLASTIE ?

Le développement de microorganismes dans les bains de traitement de surface (bains de dépose, de rinçage…) est à l’origine de défauts sur les pièces à traiter. Ce type de contamination entraîne des coûts de non-qualité conséquents et des arrêts de production.

Aujourd’hui, très peu d’exploitants ont mis en place des procédures de suivi du développement microbien. Les mesures de prévention sont généralement réalisées « à l’aveugle » à fréquence définie arbitrairement et sans suivi concret. Afin de pallier ces problèmes, GL Biocontrol a élaboré une démarche en trois étapes. Elle a été éprouvée au sein de sociétés horlogères et de sociétés spécialisées dans le traitement de surfaces. Retour sur un process innovant.

Contamination microbienne, un problème mal connu

Lors de la mise en route d’une nouvelle installation, le réseau d’eau est généralement bien réfléchi : les conduites sont neuves, sans aspérité, et les procédures d’entretien sont correctement mises en place. Tout est là pour garantir une production de qualité.

Cependant, avec le temps, on observe des dérives du système. Plusieurs problèmes peuvent apparaître :

  • Des modifications du réseau entraînant la création de bras morts.

  • La sélection de quelques bactéries suite à un même traitement. En effet, la prévention repose souvent sur l’utilisation de biocides tel que l’isothiazolone, seul biocide compatible avec les procédures de traitement des surfaces. Avec le temps, ce traitement unique peut mener à la sélection d’une flore résistante.

  • Une stratégie de nettoyage et désinfection curative non adaptée. Le temps de contact est souvent trop court et/ou la concentration en biocide est trop faible, entraînant une inefficacité des biocides.

  • L’apparition de zones corrodées ou entartrées dans les canalisations et les bacs, favorisant l’accroche des microorganismes et le développement de biofilm.

  • Une turbidité élevée, souvent liée au recyclage de l’eau en boucle, qui réduit la performance des UV.

Tous ces facteurs favorisent le développement microbiologique dans le réseau d’eau et dans les bains de traitement.

Cette contamination microbienne a un impact négatif sur la qualité des pièces produites. D’ailleurs, la sanction financière est double pour l’industriel avec des coûts liés aux défauts de production (rappel ou refus de lots) et des arrêts de production pour effectuer les procédures de nettoyage et désinfection adéquates. Sans compter les dégâts sur l’image de marque…

Les acteurs de la galvanoplastie doivent garantir une bonne qualité microbiologique des bains où vont être plongées les pièces tout en maîtrisant les coûts liés à leur entretien.

Une démarche en trois étapes

Chez GL Biocontrol, nous avons développé une démarche méthodique dans le but de sécuriser le process de fabrication. Cette solution, organisée en trois étapes, répond aux besoins des industriels et optimise les actions correctives.

Identifier…

La première étape consiste à réaliser une cartographie des circuits afin d’identifier en temps réel les zones sous contrôle ou en dérive biologique. Cet examen met en évidence les éléments de réseau entraînant une production de biomasse. Afin d’être réactifs, nous utilisons une méthode de mesure de la flore totale donnant un résultat instantané directement sur le terrain : l’ATPmétrie quantitative. Cette approche permet en plus de s’affranchir des contraintes de délais inhérents à la culture. La boucle de production d’eau, les bains de traitement ainsi que les surfaces doivent être analysées.

La cartographie identifie les points critiques du process de fabrication. Dès lors, l’exploitant peut mettre en place des actions correctives pour améliorer la qualité microbiologique des circuits.

…Évaluer…

Ensuite, ces actions correctives sont suivies et entrent dans une démarche d’évaluation. Par exemple, les différentes phases d’une procédure de traitement (nettoyage et désinfection) sont évaluées et optimisées en temps réel. L’objectif de cette seconde étape est d’adapter exactement le traitement à l’écosystème rencontré afin d’assurer une efficacité optimale. On limite ainsi la prolifération microbienne et le développement de biofilm dans le temps.

…Surveiller

Enfin, la troisième et dernière étape consiste à surveiller dans le temps l’évolution de la qualité microbiologique de la ligne de production. Un autocontrôle des circuits d’eau, des bains d’électrodéposition et de rinçage est possible par ATPmétrie. Les techniciens de maintenance réalisent eux-mêmes les prélèvements et font les analyses à fréquence régulière. Mettre en place une biosurveillance permet de contrôler l’activité microbiologique des installations en temps réel. Ainsi, il est possible de réagir immédiatement en cas de dérive. L’exploitant met en place les actions correctives au plus tôt, limitant les non-conformités sur les pièces traitées. Par ailleurs, l’utilisation d’un indicateur permet de déclencher des procédures de nettoyage et désinfection que lorsque cela est nécessaire.

Accompagnement et suivi

GL Biocontrol propose une prestation complète d’expertise du réseau d’eau et des bains de traitement, et fournit l’ensemble des réactifs, consommables et appareil de mesure nécessaires au contrôle de la qualité microbiologique des circuits. Par ailleurs, l’offre comprend un accompagnement assuré par nos experts pour garantir une bonne mise en œuvre du système : manipulation, définition des limites de surveillance, choix des actions correctives à mettre en œuvre en cas de dérive de l’indicateur…

En résumé…

La démarche DIADEM comporte de nombreux avantages pour les unités de traitement des surfaces. L’optimisation de la qualité des eaux et des bains la mise en place de la surveillance autonome des microorganismes par ATPmétrie permet :

  • une réduction des coûts de production (diminution des arrêts de production, des quantités de produits de traitement injectés, des fréquences des opérations de C.I.P.)
  • une baisse des coûts de non-qualité liés à la présence de défauts visuels sur les pièces traitées par galvanoplastie.

Pour plus d’informations :

Projet de recherche : Développement d’un kit de détection des coliphages somatiques

Le projet VIRKIT +

Le 1er février 2018, la commission européenne a proposé une révision complète de la Directive n°98/83/CE. Cette révision inclus un nouveau paramètre : le contrôle des coliphages somatiques selon la norme ISO 10705-2 qui impose une quantification par culture.

Pour cela, il est nécessaire d’analyser 100 ml par méthode culturale. Deux méthodes sont possibles :

  • l’ensemencement de 5 ml d’échantillon sur 20 boites de pétri
  • la concentration de 100 ml d’échantillon pour un ensemencement sur 2 boites de pétri

La première méthode est longue, fastidieuse et coûteuse en temps, matériel et consommables. La concentration présente des avantages incomparables. Cependant, aujourd’hui, il n’existe pas de méthode clé en main pour la concentration des coliphages somatiques.

La modification de la directive impose aux laboratoires de sélectionner et valider une nouvelle méthodologie pour l’analyse des coliphages somatiques par plage de lyse. Cette modification engendre un réel besoin qui n’est pas couvert par l’offre du marché à ce jour.

Depuis janvier 2019, GL BIOCONTROL travaille au développement d’un kit de concentration des coliphages somatiques pour l’analyse des EDCH. Pour cela, la société a obtenu une aide de BPI France et de la Région Occitanie via un projet d’investissements d’avenir (PIA3).

Le but du projet VIRKIT+ est de développer un filtre concentrant efficacement les coliphages somatiques, ainsi qu’une solution de récupération en vue de leur analyse par culture.

Pourquoi introduire ce nouveau paramètre ?

En France, la réglementation est élaborée par le ministère de la Santé à partir de directives européennes. Elle s’appuie sur des travaux médicaux et les recommandations en vigueur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui établissent les doses maximales admissibles. En d’autres termes, il s’agit des quantités d’une substance qu’un homme peut absorber quotidiennement sans courir de danger. Sur cette base, la dose maximale tolérable dans l’eau est calculée tout en gardant une marge de sécurité confortable. La réglementation sanitaire actuelle définie plus de 70 critères sanitaires à respecter. Parmi les paramètres contrôlés on distingue :

    • les facteurs organoleptiques,
    • les risques chimiques,
    • les risques microbiologiques.

Depuis la ressource naturelle jusqu’au robinet du consommateur, en passant par l’usine de potabilisation et le réseau de distribution, des traitements et contrôles sont présents pour garantir une bonne qualité. De par la grande diversité des micro-organismes à contrôler, la réglementation s’appuie sur des indicateurs de contamination.

L’arrêté du 11 janvier 2007 dépendant de la directive 98/83/CE du 3 novembre 1998 défini la qualité de l’eau utilisée pour la production d’eau potable. Dans cet arrêté, figurent des normes bactériologiques pour différents paramètres (Escherichia coli, entérocoques, coliformes, …) à ne pas dépasser. Cependant, aucun critère virologique n’est présent.

Or, ces dernières années, des études montrent que les virus entériques humains, responsables de maladies d’origine hydrique, migrent plus rapidement dans le sol que les bactéries. Ils sont également moins sensibles aux traitements de potabilisation. Par conséquent, l’eau peut être contaminée par des virus entériques humains alors que les indicateurs bactériens traditionnels sont négatifs. 

Des défis technologiques d’envergure

« En considérant les résultats de la bibliographie et les préconisations de la norme ISO 10705-3, la filtration sur membrane électropositive est la méthode à privilégier. Cependant, la diversité des virus est très importante, leur taille peut varier de 25 à 120 nm. Ce point constitue le premier verrou technologique. Il faudra être capable de produire un support pouvant capturer efficacement les coliphages somatiques. Après absorption des virus sur le support, l’élution constitue le deuxième verrou technologique. En effet, l’analyse des virus doit se faire par culture ce qui nécessite de garder le virus intègre avec son infectiosité. » rapporte Clément Faye, ingénieur de recherche. 

Un savoir-faire déjà présent

L’objectif du projet est de créer un produit innovant à forte valeur ajoutée sur la base d’un savoir-faire déjà présent dans l’entreprise. GL BIOCONTROL, spécialisée dans la surveillance sanitaire des eaux, a déjà travaillé sur le développement de supports de capture. Ce travail en collaboration avec l’équipe CHROME de l’Université de Nîmes, a permis l’obtention d’un brevet (FR3038616 – Roig et al., 2013).

Par ailleurs, il y a un grand changement de paradigme ces dernières années concernant les analyses microbiologiques. La mise en place du PGSSE (Plan de Gestion de Sécurité Sanitaire de l’Eau) en est un exemple. Il s’agit d’une approche globale visant à garantir en continu la sécurité sanitaire des eaux potables. Désormais, le but est de disposer d’une stratégie générale d’évaluation permettant de prévenir les dérives. De ce fait, il est indispensable de disposer d’autres indicateurs, comme les coliphages somatiques.

L’équipe R&D, qui a commencé à travailler sur ce projet en 2019, a réussi à mettre au point  un kit complet pour la concentration et l’élution des virus.  Ce kit est désormais commercialisé sous le nom VIRAPREP®.

Analyse par qPCR, mieux prévenir la légionellose

Le nombre de cas de légionellose ne cesse d’augmenter chaque année. Cette maladie, potentiellement mortelle, est causée par l’inhalation de la bactérie Legionella.  La méthode actuelle de référence, la culture, ne permet pas une réactivité suffisamment importante. La qPCR est un outil pouvant aider à réduire les temps d’analyse.

Ces dernières années, le nombre de cas de légionellose est en constante augmentation selon le rapport de l’European Legionnaires’ Disease Surveillance Network’s (ELDSNet). Le mode de contamination est principalement lié à l’inhalation de micro-gouttelettes contenant des légionelles. Les tours aéroréfrigérantes et les réseaux d’eau chaude sanitaire sont identifiés comme installations à risque et principales sources de contamination. Ces équipements doivent donc être particulièrement surveillés.

La culture, une méthode réduisant la réactivité des exploitants

Pour la mise en place d’une prévention efficace de la légionellose, l’une des principales limitations est le temps nécessaire à la détection et à l’identification de Legionella dans l’eau. La méthode de référence est la culture selon la norme NF T90-431. Elle reste la seule méthode utilisable pour respecter la réglementation.

Cette méthode demande aux laboratoires un temps d’analyse de 7 à 11 jours. Le rendu des résultats intervient bien souvent près de 15 jours après le prélèvement. Ce délai limite la réactivité des exploitants en cas de contamination. En effet, pendant l’attente des résultats, une installation contaminée reste en fonctionnement. De ce fait, elle constitue un risque de santé public important.

La qPCR pour réduire les temps d’analyse

Pourtant, des méthodes adaptées permettant une quantification fiable et rapide de Legionella pneumophila existent depuis de nombreuses années. Dans le cadre du plan de surveillance des installations, il est possible de réaliser une analyse de l’eau par méthode qPCR selon la norme NF T90-471. Le premier résultat est alors obtenu en moins de deux heures. Si une contamination est détectée, des actions correctives peuvent être mises en place immédiatement… bien avant la réception des résultats par culture !

GL BIOCONTROL, expert en microbiologie des eaux, propose ce service et réalise la quantification de Legionella pneumophila par qPCR selon la norme NF T90-471.
L’identification des colonies par qPCR autorisée par la norme NF T90-431

D’autre part, pour pallier en partie au problème de délai d’obtention des résultats par culture, la norme NF T90-431 autorise aujourd’hui la confirmation des colonies typiques de Legionella par PCR temps réel. En cas de détection de légionelles par culture, la confirmation des colonies peut être réalisée par PCR. Cela permet de diminuer le rendu de résultat de 48 heures environ. Les exploitants peuvent alors réagir plus rapidement pour stopper la dissémination des légionelles dans l’environnement.

GL BIOCONTROL a développé un kit d’identification des légionelles par qPCR et vous fourni accompagnement et conseil dans sa mise en place. L’usage de la PCR, méthode spécifique et rapide, diminue les temps d’analyse et augmente considérablement votre réactivité.