Skip to main content
Category

PGSSE

Plan de surveillance, vers l’avenir de la gestion microbiologique de l’eau potable : l’ATP-métrie en première ligne

Le Plan de Gestion de Sécurité Sanitaire de l’Eau (PGSSE) adopte une approche globale pour assurer en permanence la qualité de l’approvisionnement en eau potable. C’est un changement de paradigme majeur car il demande de  passer d’une approche curative à une approche préventive

Le PGSSE doit permettre : 

  • D’identifier les dangers et d’évaluer les risques sanitaires des installations de production et distribution d’eau potable (de la ressource au robinet du consommateur) ;
  • De déployer des moyens de terrain pour maîtriser ces risques ;
  • D’assurer l’efficacité des mesures en place, et de contribuer à la préservation de la santé du consommateur.

Améliorer la gestion du risque microbiologique par une stratégie axée sur la prévention et la réactivité

Le risque microbiologique est considéré comme majeur car il est de nature aiguë et peut très rapidement entraîner des crises sanitaires graves. Actuellement, la gestion de ce risque repose principalement sur des méthodes traditionnelles de culture. Cependant, celles-ci sont trop limitées en termes de réactivité en raison des délais d’obtention des résultats, rendant difficile le pilotage des installations. Cet aspect est clairement mis en évidence dans le chapitre 1, page 12, du guide de l’ASTEE (voir schéma ci-dessous).

Figure 1 – Quelques limites de la surveillance, d’après R. McKeown et D. Maison
(Initier, mettre en place, faire vivre un PGSSE – Chapitre 1 – Généralités)

Ce schéma illustre le fait qu’une restriction de consommation peut être imposée plusieurs jours après la contamination. De ce fait, une eau potentiellement contaminée est consommée pendant cette période de latence. Cet exemple confirme qu’il est essentiel de disposer d’outils offrant une réponse immédiate pour piloter son réseau et assurer en permanence la qualité de l’eau potable. 

Par ailleurs, l’ARS rappelle que le contrôle sanitaire est là pour vérifier la conformité de l’EDCH et ne doit pas être considéré comme un outil de pilotage de gestion du risque.

Dans ce contexte, l’ATP-métrie, en combinaison avec des mesures physico-chimiques et l’application Lumen, offre une solution complète répondant aux exigences du PGSSE. L’ATP-métrie est une analyse de terrain, simple, rapide et fiable, donnant une mesure objective et en temps réel de la qualité microbiologique de l’eau. A ses côtés, l’application Lumen est un véritable outil de gestion, gratuitement mis à disposition des utilisateurs de l’ATP-métrie DENDRIDIAG. 

Il permet :

  • le regroupement des données d’ATP-métrie et de physico-chimie en une seule application,
  • l’interprétation combinée de ces données, 
  • la consultation en temps réel de toutes les informations par les PRPDE et autres collaborateurs,
  • l’édition et l’envoi de rapport de façon instantanée,
  • la visualisation graphique (biosurveillance, cartographie…)

L’association de l’ATP-métrie avec des analyses physicochimiques et des outils de gestion offre aux opérateurs une solution complète pour assurer la sécurité sanitaire de l’eau potable et prévenir les risques pour la santé publique. Elle permet d’aider à la prise de décision ou à la levée de doute, et facilite la mise en place de mesures correctives appropriées.

Cet outil d’autosurveillance est le parfait complément des mesures obligatoires du contrôle sanitaire.

Comment l’ATP-métrie s’intègre aux Plans de Surveillance ?

Un outil polyvalent pour la gestion en routine du réseau

Utilisée en autosurveillance, l’ATP-métrie permet une approche proactive préconisée par les plans de surveillance du PGSSE. Les opérateurs terrain peuvent par exemple : 

  • évaluer l’efficacité des procédures de nettoyage et de désinfection des différents ouvrages,
  • détecter précocement des anomalies microbiologiques,
  • identifier les zones à risque (proche hôpitaux, rachat d’eau, interconnexions…),
  • réagir immédiatement en cas de dérive,
  • mettre en place les mesures préventives et correctives appropriées dans les plus brefs délais.

De plus, très souvent, il est difficile d’attendre les résultats des méthodes culturales. C’est par exemple le cas lors de la remise en service d’ouvrages. Que ce soit après un lavage de réservoirs, une réparation sur le réseau, le pilotage des changement de ressource ou de citernage, il est primordial d’évaluer immédiatement l’efficacité de l’intervention. L’ATP-métrie permet de sécuriser au maximum la remise en service et d’éviter les retours de chantier onéreux et chronophages. 

Cette approche préventive réduit les risques de distribution et de consommation d’eau contaminée.  

Un outil indispensable en cas de crise 

La gestion de crise implique une grande réactivité face au risque microbiologique. Il est essentiel  de pouvoir très rapidement lever les doutes quant à l’intrusion de bactéries dans le réseau d’eau potable, que ce soit lors :

  • d’événements climatiques (sécheresse, inondation)
  • de pannes électriques, 
  • de casses réseau, 
  • de malveillances, 
  • de réclamations clients, 
  • de plan ORSEC – eau potable.

L’ATP-métrie se révèle être un atout majeur dans ces situations de crise de par sa réactivité et son flexibilité. En tant qu’outil de terrain, il est simple à utiliser, ne requiert aucune source d’énergie et utilise des réactifs stables. De plus, il ne nécessite pas de connaissances techniques avancées, ce qui le rend facilement déployable dans des conditions exceptionnelles.

Cet outil permet dans un premier temps d’évaluer immédiatement le niveau de risque et de piloter la prise rapide de décision, puis, dans un second temps de contrôler l’impact des actions correctives mises en place. 

L’ATP-métrie DENDRIDIAG a déjà fait ses preuves en tant qu’outil de gestion de crise lors de la sécheresse de l’été 2022. Découvrez les retours d’expérience en vidéo.

Comment l’ATP-métrie réduit le risque résiduel de l’analyse des dangers ?

Le PGSSE demande de réaliser une étude de dangers sur l’ensemble du système de production et de distribution de l’eau. Dans un premier temps, le risque initial est calculé. Il correspond au risque intrinsèque, inhérent à l’installation et tient compte de la gravité et de la fréquence du danger.

Figure 2 – Calcul du risque initial
(Initier, mettre en place, faire vivre un PGSSE – Chapitre 3 – Page 62)

La cotation de ce risque donne lieu à une classification du risque (faible, moyen ou important). Dès lors que ce risque initial est jugé moyen ou important, il est indispensable de le gérer. 

Comme mentionné précédemment, le risque microbiologique est considéré comme aigu, ce qui entraîne automatiquement une cotation de gravité du danger à 16. Cela signifie qu’il présente un risque initial important, quelle que soit sa fréquence. De plus, c’est un risque omniprésent dans le domaine de l’EDCH.

Pour prévenir ou éliminer ce danger, des mesures de maîtrise sont mises en place. Elles sont prises en compte pour qualifier la gravité réelle de ce risque, et ainsi calculer le “risque résiduel”.

Figure 3 – Calcul du risque résiduel
(Initier, mettre en place, faire vivre un PGSSE – Chapitre 3 – Page 65)

Dans cette approche, l’ATP-métrie couplée à l’application Lumen fait grandement chuter ce risque résiduel en permettant : 

  • soit de rendre compte du risque microbiologique immédiatement,
  • soit d’évaluer l’efficacité des contre-mesures.

En voici un exemple :

Tableau 1 – Intégration de l’ATP-métrie dans l’évaluation des dangers

Intégrer le risque microbiologique dans les PGSSE

La qualité de l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) est appréhendée au travers d’un ensemble de dispositions réglementaires régie par la Directive européenne « eau potable » 98/83/CE. 
Le projet de révision de cette directive prévoit une évolution vers des PGSSE (Plans de Gestion de la Sécurité Sanitaire des Eaux) obligatoires. Dès 2004, l’OMS a défini le cadre conceptuel des PGSSE. Il s’agit d’une approche globale visant à garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau potable.
Pour y parvenir, une stratégie générale de prévention et d’anticipation passant par une évaluation et une gestion préventive des risques doit être mise en place. C’est un changement de culture, avec le développement d’un savoir-faire mettant en avant l’anticipation, la proactivité et l’amélioration continue.

« Une approche anticipative plutôt que curative »

En résumé, le PGSSE doit permettre :

    • D’identifier les dangers et d’évaluer les risques sanitaires des installations de production et distribution d’eau potable ;
    • De déployer des moyens de terrain pour maîtriser ces risques ;
    • D’assurer l’efficacité des mesures en place et de contribuer à la préservation de la santé du consommateur.

Toutes les étapes de la production doivent être vérifiées depuis la ressource en eau, le captage, le traitement et la distribution jusqu’au robinet du consommateur.

Principales étapes d’un PGSSE

L’analyse des risques doit faire apparaître les défauts et dangers. C’est ensuite à l’exploitant de prioriser les actions en utilisant par exemple l’indice de criticité. Pour en savoir plus sur le sujet, consultez cet article.

Pour assurer le suivi des actions correctives et limiter la réapparition du défaut, il est indispensable de disposer d’outils de terrain. L’indicateur microbiologique doit :

    • être simple d’utilisation pour limiter le temps de mobilisation des hommes, 
    • donner un résultat immédiat, 
    • être peu onéreux
    • être représentatif de la biomasse totale (pathogène et non pathogène) .

En effet, les techniques de traitement utilisent des actions de filtration/oxydation qui éliminent toute la biomasse. Disposer d’un indicateur de flore totale est donc pertinent pour contrôler l’efficacité des traitements. Les méthodes culturales nécessitent un temps d’incubation de 18h à 24h a minima. Et cela sans compter les délais d’acheminement des échantillons au laboratoire, leur traitement et l’interprétation des résultats. De plus, ce délai augmente à 48h – 72h si l’échantillon est sous-traité à un laboratoire externe.

Quel outil utiliser pour valider en temps réel vos actions ?

L’ATPmétrie quantitative présente de nombreux avantages. En effet, elle donne en 2 minutes sur le terrain le niveau de charge microbiologique globale d’une eau. L’opérateur peut alors prescrire une action corrective immédiate s’il observe une dérive. Simple, rapide, utilisable par tous et donnant des résultats facilement intégrables, elle est complémentaire des analyses opérées en laboratoire agréé et des capteurs en place. Les résultats obtenus pourront alors alimenter les modèles existants en données qualifiées et fiables.

L’ATP-métrie donne un résultat en picogramme d’ATP pouvant être converti en équivalent bactéries selon une convention. Pour faciliter l’interprétation, nous proposons des seuils de surveillance et de contrôle. Ces limites ont été établies à partir des retours clients et d’une étude comparative effectuée en partenariat avec le CNR-IRSA et SMAT en 2018. 

 

Seuils établis pour la surveillance de l’eau potable :

Une nouvelle app !

Pour rendre l’ATP-métrie plus conviviale et pertinente, GL Biocontrol développe une nouvelle app. Elle combine les résultats d’analyse des paramètres physico-chimiques et microbiologiques pour donner une interprétation globale sur la qualité d’eau. Cette application servira d’aide à la prise de décision. Ce travail s’effectue dans le cadre de l’appel à projet READYNOV soutenu par la Région Occitanie.

Après désinfection ou en sortie de filière

Réseau de distribution d’eau potable

L’indicateur microbiologique permet de : 

  • Vérifier les pratiques et les réalités d’intervention des personnels d’opération (délégataire, fonctionnaire territorial, prestataire externe) ; 
  • Apprécier l’efficacité des bonnes pratiques métiers : purge, réparation sur branchement ou canalisation, désinfection/sanitation, suivi du fonctionnement du réseau d’eau potable via les capteurs/modèles (hypervision, autres dispositifs…) ;  
  • Améliorer la réactivité des personnels d’interventions, en cas de situations d’urgence (contamination accidentelle bactériologique et/ou chimique, suivi des alarmes critiques, …) ;
  • Lever le doute sur une pollution potentielle, une pollution accidentelle, une intrusion réservoir, un prélèvement sur hydrant…
  • Enrichir le panel d’outils et conforter les organisations.

Grâce à cet outil, les exploitants des réseaux (fermage, collectivités et régies) pourront intervenir sur des problématiques très variées :

  • Mise ou remise en service des ouvrages après une désinfection,
  • Mise en service des canalisations neuves ou après travaux,
  • Gestion de crise lors de la contamination du réseau,
  • Contrôle des eaux de rinçage pendant la désinfection (citerne de camion, eau du réseau…)
  • Suivi de non-conformités,
  • Analyse suite à une réclamation client,
  • Le suivi d’un programme « eau sans Chlore »,
  • L’optimisation des purges d’antenne,
  • L’identification d’anomalies suite à un changement climatique (inondation, orages …), 
  • Etc…

Qu’est-ce qui va changer avec la nouvelle Directive européenne Eau Potable ?

L’arrêté du 11 janvier 2007 dépendant de la directive 98/83/CE définissait jusqu’à aujourd’hui la qualité de l’eau utilisée pour la production d’eau destinée à la consommation humaine. La Commission européenne a proposé une évolution de la directive sur l’eau potable qui a été publiée fin 2020.

La révision apporte des modifications sur la nature des paramètres à contrôler et sur leurs valeurs limites. Cet article traite uniquement des paramètres microbiologiques. La nouvelle directive amène également un changement complet de paradigme avec l’introduction des PGSSE (Plans de Gestion de Sécurité Sanitaire de l’Eau).

Paramètres microbiologiques

Les paramètres donnés représentent les minimas imposés par la nouvelle Directive Européenne. Les Etats Membres sont ensuite libres d’ajouter des paramètres ou des limites de qualité plus stringentes.

Références et limites de qualité de l’arrêté du 11 janvier 2007 et de la nouvelle directive 2020/2184

PARAMÈTRES Seuil limite

Arrêté 11 janvier 2007

Seuil limite

Directive 2020/2184

Remarques
Escherichia coli (E. coli) 0 UFC/100 ml 0 UFC/100 ml Limite de qualité
Entérocoques 0 UFC/100 ml 0 UFC/100 ml Limite de qualité
Bactéries coliformes 0 UFC/100 ml 0 UFC/100 ml Référence de qualité
Bactéries sulfito réductrices y compris les spores 0 UFC/100 ml X Référence de qualité
Clostridium perfringens X 0 UFC/100 ml Uniquement si l’analyse des risques le préconise.
Germes aérobies revivifiables à 22°C Variation dans un rapport de 10 par rapport à la valeur habituelle. Pas de changement significatif. Référence de qualité
Germes aérobies revivifiables à 37°C. Variation dans un rapport de 10 par rapport à la valeur habituelle. X Référence de qualité
Coliphages somatiques X < 50 PFU/100 ml Référence de qualité

Dans la ressource. Si dépassement, contrôle de l’eau en sortie de traitement.

Legionella X < 1000 UFC/L Référence de qualité

Seulement dans les réseaux de distribution intérieurs.

 

Paramètres fondamentaux

E. coli et les entérocoques sont considérés comme des paramètres fondamentaux et doivent obligatoirement être contrôlés a minima aux fréquences définies par l’annexe II.B. La fréquence de contrôle dépend essentiellement du volume de production d’eau potable.

Bactéries coliformes 

Les bactéries coliformes sont présentes naturellement dans les sols, la végétation et l’intestin des mammifères. Généralement non pathogènes, ces bactéries sont des indicateurs de contamination fécale. Il n’y a pas de changement sur ce paramètre.

Bactéries sulfito-réductrices et Clostridium perfringens

La recherche de bactéries sulfito-réductrices au sens large est remplacée par la recherche de Clostridium perfringens. Cette bactérie, naturellement présente dans les fèces, est beaucoup plus résistante qu’E. coli. En effet, dans sa forme sporulée, elle survit plus longtemps que les coliformes et peut résister à l’action des agents biocides. Une présence de Clostridium perfringens montre notamment un dysfonctionnement du système de filtration.

Germes totaux à 22°C et 37°C

La référence de qualité concernant le dénombrement des germes aérobies revivifiables à 37°C a été supprimée de la directive. Seule est maintenue la numération des germes totaux à 22°C à 72h. Un regard plus critique de l’évaluation de ce paramètre est demandé car il s’agira maintenant de regarder s’il n’y a pas de changement anormal de ce paramètre au cours du temps.

Coliphages somatiques

La nouvelle directive introduit le suivi des coliphages somatiques comme marqueur de contamination fécale. Jusqu’à présent, aucun paramètre virologique n’était présent. Un rapport de l’ANSES, publié en 2018, décrit notamment les coliphages somatiques comme un excellent indicateur pour évaluer l’efficacité d’un traitement contre les virus. Les coliphages somatiques sont des bactériophages capables d’infecter certaines souches-hôtes d’Escherichia coli, bactérie la plus présente dans la flore intestinale des mammifères.

Son contrôle représente une avancée sanitaire importante pour une distribution et une consommation d’eau de bonne qualité. En effet, l’eau peut être contaminée par des virus entériques humains alors que les indicateurs bactériens actuels sont négatifs. Par ailleurs, il a été démontré que ces virus sont moins sensibles aux traitements de potabilisation.

La recherche des coliphages somatiques sera obligatoire au niveau de la ressource avec une limite fixée à 50 PFU/100 ml. Si cette valeur seuil est dépassée, un contrôle devra être effectué après la filière de traitement pour évaluer son efficacité.

Legionella spp.

Un nouveau paramètre bactériologique fait son apparition : Legionella spp. Cette espèce de bactérie, pourtant très surveillée dans les réseaux d’eau chaude sanitaire n’était jusqu’à maintenant pas recherchée dans l’eau potable. Afin de mieux gérer le risque lié aux légionelles tout en limitant les coûts pour les exploitants d’eau potable, la Commission Européenne a décidé d’instaurer ce paramètre uniquement pour les réseaux de distribution intérieurs.

 

Le PGSSE (Plan de Gestion de Sécurité Sanitaire de l’Eau)

La Directive européenne 2015/1787 avait déjà introduit le principe des PGSSE sans les rendre obligatoires. La nouvelle Directive européenne 2020/2184 « Eau potable » amène une évolution pour les rendre obligatoires à moyen terme.

Il s’agit d’une approche globale visant à garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau potable. Pour y parvenir, une stratégie de prévention et d’anticipation des risques doit être mise en place. C’est un changement de paradigme, avec le développement d’un savoir-faire mettant en avant l’anticipation, la proactivité et l’amélioration continue.

Le PGSSE couvre toutes les étapes de l’approvisionnement en eau, du captage jusqu’au robinet du consommateur. Par ailleurs, toutes les unités de production d’eau potable doivent mettre en place ces analyses des risques.

JOURNÉE TECHNIQUE
MISE EN PLACE D’UN PGSSE
Une journée technique gratuite sur la mise en place d’un PGSSE se tiendra le mardi 29 septembre à Montpellier et le mardi 13 octobre à Amiens.
Sabine Lapouge (SAS COPE), experte dans le domaine sécurité sanitaire de l’eau potable, animera cette journée.

S’INSCRIRE

Les 3 phases de la démarche PGSSE

Basée initialement sur les 11 modules de l’OMS, la démarche de mise en place d’un PGSSE repose avant tout sur la constitution d’une équipe pluridisciplinaire dédiée au PGSSE pour sa mise en œuvre. Cette approche peut également être résumée en trois phases, comme présenté dans le webinaire tenu en mai dernier :

La première phase permet d’appréhender le système et de construire une analyse fonctionnelle de l’installation de production et distribution d’eau potable. Cette étape aboutira à la réalisation d’un plan d’échantillonnage et à un premier schéma directeur d’amélioration.

La deuxième phase correspond à la mise en place de l’analyse des dangers pour l’évaluation des risques. Celle-ci mettra en évidence les défauts qui pourraient avoir un impact défavorable sur la qualité de l’EDCH. La gravité du défaut sera évaluée en fonction des résultats des indicateurs mis en place. Pour prioriser les actions, on pourra par exemple utiliser l’indice de criticité défini ci-dessous :

 IC (indice de criticité) = G (gravité) × F (fréquence) x D (détection)

Enfin, la troisième étape consiste à définir les actions correctives à mettre en place ainsi que les indicateurs de suivi. Ces marqueurs microbiologiques permettront de lever les doutes sur une défaillance du réseau, valider l’efficacité et la pertinence des actions correctives et contrôler les opérations de maintenance.

La nécessité des contrôles de terrain

Dans ce contexte, il est nécessaire de disposer d’outils de terrain donnant des résultats rapides. Au niveau microbiologique, les techniques de traitement utilisées sont basées sur des actions de filtration/oxydation qui éliminent toute la biomasse. Disposer d’un indicateur de flore totale (pathogène et non pathogène) est donc pertinent pour contrôler l’efficacité des traitements dans le temps et dans l’espace. L’ATPmétrie quantitative, avec son résultat obtenu en 2 min, présente de nombreux avantages. En effet, elle permet de contrôler sur le terrain le niveau de la charge microbiologique globale d’une eau et de prescrire une action corrective si une dérive est observée. L’utilisation d’un tel indicateur permet de diminuer l’indice de criticité.

Les délais pour mettre en place ces analyses des risques et définir les nouveaux paramètres à suivre sont détaillés dans le tableau suivant. Si l’analyse des risques met en évidence que certains paramètres ne sont pas nécessaires, ils pourront être écartés. Seul le dénombrement des E. coli et des entérocoques doit obligatoirement être réalisé.

Délai de mise en place de la démarche PGSSE après l’entrée en vigueur de la Directive Européenne 2020/2184 et délai de renouvellement.

Délai de mise en place Renouvellement
Ressource 4 ans et demi Tous les 6 ans
Réseau de distribution  6 ans Tous les 6 ans
Réseau de distribution intérieur 6 ans Tous les 6 ans

Webinaire – Gestion microbiologique de l’EDCH : l’ATP-métrie, un indicateur d’aide à la décision

La révision de la directive européenne 98/83/CE relative à la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH) prévoie de rendre les PGSSE obligatoires.

Les PGSSE (Plans de Gestion de la Sécurité Sanitaire des Eaux) constituent une démarche d’amélioration continue ayant pour but de garantir en permanence une qualité microbiologique optimale. Il s’agit d’une stratégie globale visant à identifier les dangers liés à l’exploitation des systèmes de production et de distribution d’eau. Le but étant de prévenir les risques sanitaires en mettant en œuvre un plan d’actions adapté. Pour suivre les actions menés, il est indispensable de disposer de marqueurs de terrain donnant des résultats immédiats.

Au travers de ce webinaire, nous vous présentons :

  • L’ATP-métrie, outil d’autocontrôle dans un PGSSE,
  • Le principe de l’ATP-métrie DENDRIDIAG®,
  • Les performances de cet outil analytique,
  • Toutes les applications terrain pour le contrôle de l’EDCH,
  • Réponses à vos questions…

Pour aller plus loin, découvrez notre série d’articles concernant l’analyse microbiologique de l’EDCH :

Plan de surveillance, vers l’avenir de la gestion microbiologique de l’eau potable : l’ATP-métrie en première ligne

| Eau potable, PGSSE | No Comments
Le Plan de Gestion de Sécurité Sanitaire de l'Eau (PGSSE) adopte une approche globale pour assurer en permanence la qualité de l'approvisionnement en eau potable. C’est un changement de paradigme…

Détection d’E. coli, pas si simple de s’y retrouver !

| Contrôle microbiologique, Eau potable | No Comments
Pourquoi recherche-t-on E. coli? Escherichia coli (E. coli) est une bactérie intestinale Gram négative qui réside dans le tube digestif de l’Homme et des animaux à sang chaud. Composée de…

Pourquoi, quand et comment rechercher les coliphages somatiques et les bactériophages ARN F-spécifiques ?

| Contrôle microbiologique, Eau potable | No Comments
Indicateurs viraux, paramètres désormais intégrés dans la réglementation La réglementation européenne a introduit le suivi des coliphages pour contrôler la qualité virologique de l’eau potable et de l’eau issue des…

L’ATP-métrie : un indicateur prédictif des non-conformités bactériologiques des eaux

| ATP-métrie, Contrôle microbiologique, Eau potable | No Comments
Les milieux HPC (Heterotrophic Plate Count) tels que le YEA, PCA ou R2A, couramment utilisés pour dénombrer les bactéries environnementales (ex : germes revivifiables à 22°C ou à 36°C), détectent…